Truc Machin Chose --> Le passé d'un vie

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Première Vision, Dernière Pâques

Le jeune garçon ouvrit ses yeux. Une fois encore ça lui était arrivé. Une fois encore il ne comprenait pas le sens de ces choses qu’il voyait. Quand était-ce arrivé la première fois ? Il essayait de s’en souvenir. Etait-ce récemment ? Etait-ce il y a longtemps ? Ca y est, tout lui revenait. Ca ne faisait que quelques semaines, dès le soir de son sixième anniversaire. Il avait soufflé ses six bougies entourées de ses parents, les deux seules personnes qui l’aimait. Comment était-ce venu la première fois ? C’était lorsqu’il dormait. Il pensa au début qu’il n’avait fait qu’un mauvais rêve, une sorte de cauchemar. C’est ce qu’il espérait vraiment. Parce que ça lui paraissait tellement réel. Il pouvait ressentir chaque moment, chaque souffrance, chaque chose comme s’il était réellement sur place et que ce n’était pas un rêve. Ce n’était justement pas un rêve, pas après ce qu’il s’était passé deux jours plus tard. Pas après la mort de leur voisin.
Tim Vincent était leur voisin depuis très longtemps, du moins, depuis qu’il était né, autant qu’il puisse s’en souvenir. Tim était un homme charmant, bien élevé, provenant sûrement d’un milieu assez bourgeois. Malgré la trentaine passée, il était toujours célibataire. On apercevait de temps à autre une jeune femme entrer et sortir, mais la jeune femme ne restait dans les parages rarement plus d’un mois. Cependant, Tim était très gentil avec ses voisins, ce couple et leur enfant de six ans. Par moment, il offrait des bonbons au jeune garçon, celui-ci le remerciait par un sourire ou par un dessin. Personne n’aurait pu prédire que Tim Vincent, ce jeune avocat à l’avenir brillant, périrait écrasé par un rhinocéros. Cette mort était tellement absurde. Cette mort était tellement incroyable. Qui aurait pu le prédire ? Et bien le jeune voisin de Tim Vincent, ce jeune garçon de six ans adorant les sucreries et aimant lui dessiné des dessins. La nuit de son sixième anniversaire, après avoir fêté convenablement l’événement par un bon repas et un joli gâteau orné de confiture et de chocolat, le jeune bambin était allez se coucher après avoir regardé les dessins-animés du soir. Il était impossible pour lui de dormir sans Chip. Chip était un énorme écureuil en peluche que ses parents lui avaient offert le matin même, pour ses six ans. Chip deviendrait le compagnon inséparable de ce jeune garçon le restant de sa vie. Mais durant la nuit, le plus horrible rêve vint le perturber et le réveiller. Il voyait la scène comme s’il était lui aussi présent. Il voyait Tim se balader dans le zoo, une mallette en main. Les adultes savaient ce que Tim faisait dans le zoo de la ville. Il défendait le propriétaire du paradis des animaux suite à une plainte porté contre le zoo. Une jeune femme aurait soi-disant était agressée par un singe. Encore une folle désirant se faire de l’argent assez facilement avait pensé Tim. Quoi qu’il en soit, le jeune garçon voyait Tim repartir du Zoo en le traversant. Mais il voyait aussi ce qu’il se passerait pour lui. Malheureusement, le petit garçon assistait à la scène, impuissant. L’enclos retenant rhinocéros et éléphant était ouvert. Le dispositif numérique installé récemment montrait qu’il n’était pas vraiment fiable. Il suffit de quelques secondes pour que le rhinocéros, affolé et poursuivit par les gardiens du zoo, fonce sans réellement le savoir sur ce jeune avocat qui défendait les droits du zoo. Tim n’eut aucune chance de survit. Le jeune garçon assista à la scène, dans une sorte de rêve. Une scène qui se reproduirait deux jours plus tard, exactement de la même façon. L’enfant le savait car il entendrait son père lire le journal à sa mère en lui donnant les détails, les détails qu’il connaissait.
Cela ne pouvait pas être une coïncidence, d’autant plus que le jeune garçon savait que ce n’était pas un rêve, ça ne pouvait pas être un rêve. Lorsque la chose se reproduisit moins d’une semaine plus tard, le jeune garçon commençait à s’inquiéter. L’événement était moins grave cette fois-ci. Il avait pu prédire, sans le dire à qui que ce soit, que sa mère se casserait la jambe en revenant du super marché. Elle allait faire tomber les bananes qu’elle venait d’acheté, son fils adorait les bananes, et en voulant les ramasser, elle trébucherait sur le trottoir et serait dans le plâtre pour une durée de trois mois. Le jeune garçon sut alors qu’il ne devait pas garder ses choses là pour lui. Peut-être que ces « prédictions » pourraient sauver un jour la vie de quelqu’un, si ça en était vraiment une. Malgré tout, le jeune garçon réfléchissait assez bien durant ses journées pour savoir que personne ne le croirait. C’était connu, qui écoutait réellement et sérieusement les enfants ? Personne. Même les parents faisaient semblant d’écouté. Cependant, le garçon espérait que ses parents au moins l’écouterait, aurait confiance en lui.
Ce ne fut pas le cas.
Ses parents pensaient que son imagination débordante lui faisait raconter n’importe quoi. Même quand la boulangerie fut cambriolée, les parents de l’enfant pensaient que ça ne pouvait être qu’une coïncidence. Ca ne pouvait pas en être autrement. Pourquoi un enfant de six ans – leur enfant – pourrait prédire ce qu’il se passerait dans l’avenir ? Personne n’en était capable. Cependant, le jeune garçon ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable pour toutes ces choses qu’il se passait autour de lui. Mais ses parents ne le croyaient pas. Il devrait se taire et garder ça pour lui, en essayant de ne pas y pensé. Mais c’était impossible. Les émotions, les évènements, il les ressentait comme s’il les vivait réellement. Comme lorsque Tim ce fit écraser par le rhinocéros, il avait pu sentir durant la nuit le rhinocéros lui passait dessus. La douleur était intenable. Pourquoi lui ? Pourquoi disposait-il de vision ? Il ne le savait pas. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il aurait aimé, oh oui il aurait aimé que ses parents croient en lui. Que quelqu’un croit en lui, mais surtout ses parents. Ainsi, il aurait pu éviter la catastrophe qui tomba sur sa famille et qui fit de lui un orphelin. Car il aurait pu l’éviter, mais il en a était incapable. Il n’avait que six ans, comment aurait-il pu ?
Sa mère venait d’enlever son plâtre et il s’apprêtait à fêter Pâques comme il se doit. Ses parents donnaient une importance particulière pour cette fête. Voir leur fils courir dans le jardin à la recherche des œufs que le lapin aurait disposé un peu partout les rendaient de joie. Leur enfant adorait les fêtes traditionnelles. Souvent il dessinait un monde ou le lapin de pâques, la petite souris, le père Noël et d’autres personnages issus de légendes traditionnelles se réunissaient pour partager de bons repas.
Ce jour de Pâques, il s’en souviendrait à jamais. Sa mère préparait de bons cookies ainsi qu’un bon repas. Sa mère allait être distraite par un coup de téléphone. La veille, le jeune garçon savait ce qu’il se passerait, mais il savait aussi qu’aucun de ses parents ne le croirait, une fois encore. Il décida d’opérer de sa propre façon. Il débrancha la ligne téléphonique, il pensait, à tord, qu’en faisant ça, il empêcherait les évènements de se déroulait. Mais il appris malencontreusement qu’on ne changeait pas le destin, que si l’on essayait, on empirait la chose, et que la chose, de toute façon, se produirait inévitablement. Il avait débranché la ligne téléphonique, son père avait voulu passer un coup de fil. Il rebrancha la ligne se demandant comment elle fut débranchée. Son père n’aurait jamais la réponse, il allait mourir quelques heures plus tard. Pensant avoir éviter le pire – que sa mère réponde au coup de téléphone de sa meilleure amie – le jeune garçon se lança dans sa recherche au trésor dans le grand jardin.
Ils vivaient à la campagne. Ils disposaient donc d’un énorme terrain autour de leur petite maison avec énormément de cachettes potentielles pour dissimuler œufs, chocolats et autres friandises de la saison. Le jeune garçon s’en alla donc avec son petit panier rose – il affectionnait cette couleur – à la recherche de son « trésor ». Il emmena bien évidemment Chip avec lui qui participait à toutes ses aventures. Il embrassa sa mère – ce fut la dernière fois de sa vie qu’il sentit les lèvres de sa maman sur sa joue – et salua son père –ce fut également la dernière fois. Son père voulait retrouver l’appareil photo qu’il avait rangé dans son bureau, mais impossible de remettre la main dessus. La veille, son fils savait qu’il en serait ainsi. Sa mère resta dans la cuisine – comme son fils le savait la veille – pour faire les cookies et le repas du midi. Sa mère répondit au téléphone lorsqu’il sonna – son fils le savait mais pensait avoir éviter cette catastrophe. Sa mère oublia, distraite, que le gaz fonctionnait encore et qu’il était même au maximum. Impossible pour la jeune maman de ne pas parler des heures avec sa meilleure amie. Son mari ne remarquait même pas que la cuisine était en train de s’envahir de gaz. Il recherchait trop désespéramment son appareil photo pour prendre son fils en photographie à son retour de sa récolte de Pâques. Le jeune garçon, insouciant, titubait dans le jardin s’éloignant de plus en plus de la maison. Durant ce temps, les parents ne savaient pas que deux individus cagoulés rentrés dans la maison par la porte de la cuisine. Si sa mère n’avait pas répondu au téléphone, le jeune garçon pensa plus tard qu’elle aurait vu s’approché de loin les deux individus, qu’elle aurait crié, que son papa serait arrivé et les auraient fait fuir. Mais pour l’instant, la jeune femme était assise dans le salon en train de téléphoné et son père était au premier étage en train de chercher ce maudit appareil photo. Les deux individus s’infiltrèrent. Ils avaient un papier dans les mains avec l’adresse de cette maison. Ils avançaient prudemment, sortant tous deux un revolver. Lorsque le père de famille descendit avec son appareil photo, heureux de l’avoir retrouvé, il n’eut pas le temps de réagir. Le premier homme, le plus grand, tira deux coups sur l’homme. Celui-ci s’effondra au sol, lâchant l’appareil photo qui alla se fracasser contre le sol et se détruisit. L’épouse de l’homme arriverait en courant du salon, le téléphone dans la main, pour voir ce qu’il se passait. Diane raconterait plus tard à la police qu’elle assista aux meurtres. Elle était à l’autre bout du téléphone et entendit l’intégralité de l’événement. Le fils de la jeune femme savait lui, bien qu’il cueillait ses œufs de Pâques, comment les évènements s’étaient déroulés. Il en voudrait éternellement à Diane. En découvrant les individus et son mari, mort, sur le sol, la jeune femme cria. Elle partit en courant en direction de la porte d’entrée en criant à travers le téléphone. Il suffit d’une balle. En plein cœur. Elle tomba sur le sol, lâchant le téléphone qui alla droit vers la porte d’entrée. Diane raccrocherait, appellerait la police, celle-ci arriverait vingt minutes plus tard et découvrirait les deux cadavres. Les deux individus auraient disparus, emportant avec eux l’intégralité des bijoux et de l’argent qui se trouvait dans le coffre de la maison. Diane expliquerait aux policiers que le couple était très riche. Ils disposaient chacun d’un héritage familial qui s’élevait a plusieurs millions de francs. Ils avaient pas mal d’argent dans la maison, et ça, trop de gens le savaient.
Lorsque le jeune orphelin revint en fin de matinée, son panier remplis des œufs en chocolat dans une main, Chip dans l’autre main, il découvrit du monde devant sa maison. Il savait ce qu’il s’était passé. Il n’avait pas pu l’empêcher. Le repas dans la cuisine était plus que cramé. Un agent eut l’intelligence de mettre fin aux fourneaux. Personne ne sut comment annoncer la nouvelle au petit, celui-ci demanda simplement « Ils sont morts ? » tous furent sous le choc de la façon dont il demanda cela, si naturellement, comme si… Comme si il était au courant. Mais il était au courant. Comme il savait que Tim Vincent se ferait écraser par un rhinocéros, que sa mère se casserait la jambe à cause de bananes, que la boulangerie se ferait cambrioler par les individus qui cambriolerait ensuite sa demeure, et tuerait ses parents.
Dès ce jour de Pâques, le jeune garçon savait qu’il serait poursuivit par ses visions et que changer le destin lui serait dur, très dur, voit impossible…

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La vie continue...

Il vivait chez Diane depuis l’incident. Il n’avait pas de famille, pas d’oncles, pas de grands-parents, personne. Ne pouvant abandonner ce petit garçon de six ans, Diane avait décidé de l’accueillir chez lui. Evidemment, elle était seule, pas de mari, mais cela ne valait-il pas mieux pour lui que de se diriger droit dans un orphelinat ? Elle ne remplacerait jamais sa mère, mais elle ferait continuer son souvenir. Elle ne savait pas que l’enfant, en revanche, reposait sur elle la faute de la mort de ses parents. Elle ne savait pas et elle ne le saurait jamais.
Le jeune garçon commença à se rendre à l’école. Il n’avait pas des bonnes notes. Evidemment, après le traumatisme qu’il avait subit, ça n’avait rien d’étonnant se disait Diane. Mais c’est surtout que le jeune garçon vivait de plus en plus dans une bulle hermétique au monde extérieur. S’il avait des mauvaises notes c’est parce que le jeune garçon résonnait déjà énormément comme un adulte et se posait tellement de questions, qu’il n’arrivait pas à se faire comprendre dans ses devoirs. Il ne cherche pas à se faire comprendre, on ne lui laissait pas l’occasion.
Ainsi, la grande partie de son enfance, à l’école primaire, il l’a passait seul. Seul dans son coin à réfléchir à certaines choses de la vie. Il était complètement invisible aux yeux des autres. Si bien que lorsqu’il était absent, car malade, personne ne remarquait qu’il n’était pas là.
En parallèle, il continuait de subir ses étranges visions la nuit quand il dormait… Durant son entrée au collège, tout changerait.

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Mademoiselle Claire

Devenu adolescent, le jeune garçon entrait dans la période la plus dangereuse pour un enfant : le collège. Si en primaire, les autres enfants le laissaient tranquille, au collège, le jeune homme était la bête noire de ses camarades. Tous aimaient le ridiculisaient, l’embêter, le frapper, l’insulter, se moquer de lui… Le jeune garçon se laissait faire et jamais il n’émit une plainte auprès d’un adulte. Il n’avait pas confiance dans ces personnes car eux n’avaient pas confiance en lui. Il fit une étrange rencontre lors de sa première année au collège. La bibliothécaire. Quand il n’avait pas cours, le jeune garçon était constamment fourré dans des livres – par conséquent à la bibliothèque – pour tenter d’en apprendre plus sur le monde, et par la même occasion, sur d’ou pouvait venir ses flashs…
A le voir quasiment tous les jours, Mademoiselle Claire, comme elle se faisait appeler auprès de ses élèves (elle n’avait que 22 ans), se prit d’affection pour ce jeune garçon. Elle le questionnait sur les livres qu’il venait de lire, sur ce qu’il pensait de tels ou tels choses… Elle était vraiment stupéfaite de la logique et du raisonnement du garçon. Si bien qu’elle devint sa première amie. L’année suivante, alors qu’il était en cinquième, elle voulut lui offrir quelque chose pour son anniversaire qui se passerait durant les vacances de Noël. Elle ne le savait pas, mais pour l’adolescent, cela ferait 7 ans qu’il disposait d’un don que tout le monde ignorait. La seule requête qu’il se faisait en lui-même c’est de ne jamais voir dans un de ses flashs Mademoiselle Claire. La bibliothécaire lui offrit des lunettes de soleil… En plein hiver, il ne comprit pas tout de suite pourquoi elle lui offrit. A son retour à l’école, la jeune bibliothécaire n’était pas la… Puis une semaine plus tard, il fit remplacer par une autre femme, beaucoup plus âgée et pas très aimable. Lorsque le garçon lui demanda ce qu’était devenu la bibliothécaire elle lui répondit qu’elle n’en savait rien mais qu’elle n’enseignerait plus au collège. Il n’avait pas pu le prédire, mais il venait de perdre sa seule amie. Il garda les lunettes de soleil le reste de l’année. Il les positionné sur sa tête et ne les quittait jamais. Si bien qu’il trouva une étrange fonctionnalité à cet accessoire. A l’anniversaire de mort de ses parents, à Pâques, il se rendit compte qu’il n’aurait plus des flashs uniquement la nuit. De petites choses lui parvenaient dans l’esprit et il pouvait les analysés en détail grâce à ses lunettes de soleil. Une fois placées sur son nez, il voyait quelque chose que d’autres ne pouvaient voir. Sentir un événement arrivé, une intuition sur développée. Il termina ses années collèges sans avoir une seule nouvelle de Mademoiselle Claire. Impossible pour lui de savoir ce qu’elle était devenue. La seule chose qu’il savait, c’est qu’elle lui avait offert un accessoire qui confirmait qu’il n’était pas fou, qu’il pouvait prédire les choses. Mademoiselle Claire était-elle au courant ?

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Emancipation

La fin du collège voyait également son émancipation par rapport à Diane. La meilleure amie de sa défunte mère devait se rendre à l’évidence. Le jeune homme devenait quelqu’un de plus en plus étrange et impossible à comprendre. Elle abandonna cette idée. Le jeune homme disposait d’un héritage assez conséquent par ses parents. Durant les vacances d’été qui faisaient le lien entre le collège et le lycée Diane lui demanda s’il ne voulait pas habiter l’appartement chic de Paris que possédaient ses parents. Le jeune garçon ne refusa pas. Diane évoquait la raison qu’ainsi, il aurait un meilleur établissement pour ses études et qu’il commencerait à vivre en autonomie, ce qu’il faisait cependant très bien depuis plusieurs années. Ainsi, au mois d’août, Diane le déposa dans l’appartement meublé avec ses affaires. Au fur et à mesure, elle donna moins de nouvelles au jeune homme durant sa vie… Le même mois, il apprit que Diane était devenue l’avocate d’une richissime femme, Madame de Tour-la-ville, une richissime bijoutière.

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Le Lycée : Originalité d'une vie

Au lycée, la vie du jeune adolescent prenait une direction assez drôle. Etant devenu quelqu’un d’original, se posant des millions de questions, il se décida sa première année d’étudier le genre humain et ses réactions face aux autres. Ainsi, chaque nouvelle journée de cours, il arrivait au lycée avec une excentricité dans son look. Des cheveux roses au costume de cochon, des chaussures dépareillées à la veste ringarde des années 20, des boucles d’oreilles en bananes au chapeau de Mickey Mouse… Tout y passait, c’était devenu un véritable phénomène de foire pour ses camarades. Si la primaire, les élèves l’ignoraient, au collège ils le persécutaient mais le lycée était pire que tout ça… Les choses que pouvaient faire les autres à son encontre étaient bien horribles des fois. Habitué à toujours mangé seul à la cafétéria, il n’était pas rare de le voir se prendre de la purée dans le pantalon, des petits pois sur la tête… Mais le jeune homme n’y faisait pas attention, bien occupé à étudier la consistance de sa nourriture. Etrangement, l’endroit ou il se sentait le mieux dans le lycée c’était la bibliothèque. Toujours la bibliothèque. Il avait cessé de pensé à Mademoiselle Claire, sans l’oubliée. Elle avait était une personne importante de sa vie. Les cours ne le passionnaient pas. Durant la majeure partie de son enfance, il avait appris tout ce qu’il devait savoir dans les livres. Mais ce qu’il avait appris n’était pas totalement réel. Il pensait dur comme fer qu’il y avait un monde imaginaire quelque part, que caché derrière les collines se trouvaient des châteaux de princesses. La plus grande menace que devrait subir la Terre serait une invasion extraterrestre. Il avait même entendu dire qu’une église, celle de l’élévation des extraterrestres et du non-être préparait l’humanité à ce genre de chose. Alors qu’il regardait la télévision, il vit un nouveau Père à la tête de cette église. Il se demandait s’ils pourraient arrêter les extraterrestres un jour ou l’autre. Quoi qu’il en soit, le jeune homme se faisait une image du monde un peu trop utopique. Cependant, enfermé dans sa bibliothèque, il continuait de s’instruire de cette façon.

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Ainsi va la vie

Ses visions étaient devenues un jeu. Ne cherchant pas à empêcher le cours du temps – se disant que la chose était impossible – il laissa les choses se déroulaient naturellement. Il s’amusait de voir à quelle vitesse ces visions pouvaient se réaliser. En général, l’événement prédit se vérifiait dans la semaine. Ses lunettes de soleil, accessoire indispensable, ne le quitté jamais. Ainsi, durant son adolescence il avait pu prédire des choses incroyables, des catastrophes. A l’âge de 13 ans, en septembre, il savait que New York subirait l’attentat le plus meurtrier que les Etats-Unis n’aient jamais connu, il savait que quatre ans plus tard, un Ouragan frapperait la Nouvelle Zélande, qu’une tempête balayerait un village quelque part en France… Mais qui était-il pour prévenir le monde entier de ça ? Il n’était personne… Pas une seule personne ne faisait réellement attention à lui ou ne connaissait son prénom. Pas une seule personne. Sa deuxième année au lycée infernal allait débuter.

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Un nouvel ami, son seul ami

Après Mademoiselle Claire, le jeune homme fit sa deuxième rencontre importante un mois après la rentrée des classes. Il suivait un parcours littéraire au lycée Bradford à Paris. Il était d’un niveau moyen. Ses originalités dans ses devoirs le pénalisaient toujours, malgré ce que lui disaient ses professeurs, il n’en tenait pas compte et continuait d’écrire ce qu’il pensait. Un jour en bibliothèque, il oublia ses derniers devoirs sur la table. Ce qu’il n’avait pas prédit – et après coup il se dirait qu’il était donc impossible de prédire l’intégralité des évènements – c’est que quelqu’un trouverait les copies, les lierait et apprécierait fortement ce talent non reconnu. Ainsi après la dizaine de premiers jours d’octobre, le jeune adolescent se rendit à la bibliothèque comme tous les mercredis. Il ne fit pas attention que la bibliothécaire l’indiquait à un autre garçon en le désignant du doigt. Il ne s’était pas assis depuis deux minutes que le jeune homme, qu’il n’avait jamais vu de sa vie, vint le trouver.
Mikaël était le rêve américain. Il avait débarqué en France à l’âge de 6 ans, sa mère avait divorcé de son père et voulait retrouver ses racines. Il fut un bon élève durant l’intégralité de ses études et se passionnait pour l’écriture, la littérature, la poésie… Les deux garçons étaient dans la même classe depuis plus d’un mois mais ne s’étaient jamais adressé la parole, Mike – comme il se faisait appeler – n’avait même jamais remarqué le garçon qui allait devenir son meilleur ami. Il faisait craquer énormément de filles. Ce beau brun aux yeux noisette avait une allure assez sportive – il pratiquait du volley ball dans une grande équipe parisienne – et était connu l’année précédente pour avoir briser le cœur à de nombreuses jeunes filles totalement écervelées en leur précisant que le sport et les études ne lui donnaient pas le temps de s’ennuyer à sortir avec des filles – mêmes pas intéressantes avait-il précisé à un garçon de la classe.
« Je crois que tu as oublié quelques devoirs la dernière fois que tu es venu » ainsi Mike rendit ses copies au jeune homme en le félicitant fortement pour son travail. Le jeune homme aux lunettes de soleil sur la tête ne comprenait pas. Pourquoi un garçon aussi populaire lui adressait la parole ? S’agissait-il encore d’une blague ? Une caméra cachée ? Il devait y avoir un piège quelque part et il tentait de le découvrir. « Ton opinion sur les ouistitis en Europe m’a bouleversé. Si ce que tu écris se produisait un jour, je pense que les usines de cosmétiques crouleraient bien vite. » continua Mike. « Ca arrivera un jour » lui avait simplement répondit le jeune homme perdant sa vigilance. Mike s’était amusé du fait qu’en effet, il pouvait parler, il le croyait muet à ne rien lui répondre depuis deux-trois minutes. « Dans quelle classe tu es ? Parce qu’on a le même prof je pense ! ». Son interlocuteur lui répondit – à sa grande surprise – qu’ils étaient tout simplement dans la même classe de littérature. Mike en fut très surpris. Durant plusieurs minutes, il continua à exposer ses différentes opinions sur les devoirs réalisés par le jeune homme. Pour lui, il avait un don d’écriture, une imagination débordante, une réelle implication dans ce qu’il écrivait, avec une naïveté à faire rêver n’importe quel littéraire. Le jeune homme l’écouta en ressentant une sensation qu’il n’avait pas connu depuis que Mademoiselle Claire avait disparue. Pour la deuxième fois de sa vie, quelqu’un le remarquait, quelqu’un faisait attention à ses idées, quelqu’un faisait attention à lui. Le jeune homme n’eut pas besoin de visions pour savoir qu’il vivrait beaucoup d’instants heureux qui se termineraient en désastre…

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La vie change

Ce jour là, les deux garçons avaient passé plus d’une heure à discuter. A dire vrai, Mike parlait bien plus. Il ne cessait de rire lorsque son camarade lui parlait. Il trouvait son sens de raisonnement et sa naïveté tellement drôle que ça l’amusait. Mais ce que le jeune homme savait, c’est que Mike ne se moquait pas contrairement au reste du monde. Mike avait un entraînement de volley-ball juste après, il dut donc abandonner le jeune homme. Mais il lui proposa de déjeuner ensemble du lendemain. Ce jour là, le jeune homme n’eut aucune vision dans la journée, ni dans la nuit. Du lendemain, il se réveilla, remit les couvertures sur Chip et après avoir pris son petit déjeuner, il se dirigea en cours, heureux. Il était tellement dans les nuages – plus que d’habitude – qu’il ne fit pas attention à ce conducteur fou qui roulait comme un dingue. La belle cabriolé rouge manqua de le renversé de très peu. Le jeune adolescent n’eut le temps d’apercevoir que la plaque d’immatriculation. Il ne se souvint que des deux lettres « P-A ». Il arriva en cours en oubliant rapidement l’incident.

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Les meilleurs amis du monde

Le premier cours de la matinée était le français. Il s’étalait durant quatre heures. Pour la première fois de sa vie, notre jeune adolescent ne fit pas le seul à s’asseoir dans le fond de la classe. En entrant dans la classe, Mike le chercha des yeux et l’aperçu rapidement. Il savait qu’il devrait regarder au fond de la classe. Mike rejoignit son nouvel ami tout en souriant en lui demandant si tout allait bien. Le jeune homme ne put s’empêcher de lui répondre en lui disant qu’il pensait que Chip couvrait quelque chose. Mike apprit dans la matinée que Chip était son meilleur ami écureuil. Durant le cours, Madame Poulain les avait fait étudier un poème pour commencer. Certaines filles de la classe s’étaient extasiées de savoir que c’était en fait une chanson d’un célèbre chanteur, compositeur interprète. Nous étions en 2004, c’était l’année de son succès en France. Il avait fait quelques tubes, mais pour tout le monde, l’année d’après il tomberait dans l’oubli et deviendrait un chanteur raté. Son premier succès était la reprise d’un tube « Love Boat ». Les filles de la classe ne pouvaient s’empêcher d’être heureuse d’étudié une chanson de Daniel. Une autre partie du cours était consacré à l’étude des Fables de la Fontaine. Durant une heure, les élèves durent se mettre en groupe de deux pour étudier une fable au choix et d’en faire un compte rendu. Les jeunes adolescentes de la classe ne comprirent pas tout de suite pour quelle raison Mike s’était mis en binum avec le jeune homme étrange qui aujourd’hui avait des cheveux noirs, roses et bleues. D’ailleurs, personne ne le comprit. Des bruits de chuchotements puis carrément de discussion se firent entendre durant l’heure ou les élèves étudiaient. Mike et son partenaire de travail ne purent se consacrer sur une seule fable. Le partenaire de Mike ne s’empêcha pas de donné son avis sur chacune des Fables, en précisant pourquoi il aimait tel animal et pas l’autre, en faisant des comparaisons étranges mais intéressantes. Seul Mike ne s’intéressa jamais à l’avis du jeune homme. Les deux garçons avaient beaucoup rit et Mike ne comprit pas pourquoi personne ne faisait attention à lui. Le cours de français – le meilleur qu’ils ne passèrent jamais tous les deux – se termina. Ils apprirent en fin de matinée que leur cour d’histoire de l’après-midi était annulée. Le professeur était absent. Les élèves pouvaient rentrer chez eux. Le jeune homme aux lunettes de soleil fut déçu, cela voulait dire qu’il n’irait pas déjeuner et il s’en faisait une joie (il avait mis une boucle d’oreille avec des bananes à son oreille droite ce qui signifiait qu’il était joyeux). Mais Mike s’en fichait que les cours soient annulés, il avait la ferme intention de tenir ses engagements. Simplement, au lieu de subir la cuisine de la cantine, son nouvel ami devra subir sa terrible cuisine à lui. Mike l’invita à manger chez lui. Ses parents étaient tous les deux au travail et ne rentraient pas avant le soir, comme ça Mike ne mangerait pas seul et il lui avait également proposé de passé l’après-midi chez lui. Ils auraient bien trouvé de quoi s’occupé. Le jeune homme suivit Mike jusque chez lui. Mike habitait dans un petit quartier résidentiel dans une adorable maison. Il compara la maison de Mike avec celle des trois petits cochons dans le conte. Mike proposa de faire des pâtes, il ne savait pourtant pas que c’était le plat favori de son nouvel ami. « J’espère que ma cuisine ne t’empoisonnera pas… Je suis pas des plus doués ». Son ami ne fut pas empoisonné et ne mourut pas. Au contraire, il avait beaucoup apprécié le plat maison de Mike. Ce dernier était heureux… Bien qu’il parle peu d’ordinaire, l’ami de Mike se rattrapa ce jour là. Il voulait savoir pour quelle raison Mike faisait vraiment attention à lui alors qu’il était populaire dans son lycée. Mike lui répondit simplement que de passé du temps avec lui, de parlait avec lui était bien plus intéressant que de parler avec n’importe quel idiot de leur lycée. Mike déballa ce qu’il pensa de leur environnement de cours. Depuis son enfance, Mike était quelqu’un de populaire n’importe où ou il allait avec énormément d’amis. Il n’avait jamais eu à faire au rejet, à la solitude, etc… Mais il en avait plus que marre de devoir jouer un rôle, de n’être qu’une façade et de ne pas être celui qu’il était réellement. Bien qu’ils se connaissaient seulement depuis deux jours, Mike savait qu’avec son ami il ne trichait pas, il ne faisait pas semblant d’être quelqu’un, il était lui même. Et il aimait ça. Mike posa des questions sur la vie, la famille de son ami. Sur le ton de la conversation, le jeune homme expliqua naturellement la mort de ses parents, sa solitude, il parla de tout, sauf de ses visions. Il ne voulait pas le faire fuir. L’après-midi défila tellement vite qu’ils n’eurent le temps de ne rien faire, sinon de discuter. Il était déjà 17h00 passé. Le jeune homme se décida qu’il devait rentrer chez lui, il avait déjà assez importuné son nouvel ami. Il prit congé et rentra chez lui retrouvé Chip.

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Les Andrews

Les jours défilaient, les semaines passaient. L’amitié des deux garçons était allée en grandissant. Ils étaient devenus des amis inséparables. Les gens du lycée faisaient attention au « gars bizarre » comme ils l’appelaient parce qu’il était sans cesse avec Mikaël. Personne n’avait comprit comment et pourquoi cette amitié était née. Personne ne savait que Mike partageait de nombreux points communs, notamment en littérature, avec son nouvel ami. Ils s’organisaient souvent des trucs le week-end. Un cinéma, une sortie shopping, une soirée jeux vidéos… Mike allait dormir de temps en temps chez son ami. Il n’avait aucun soucis vu qu’il vivait seul, à recevoir Mike. Un jour de novembre, les deux garçons travaillaient sur un exposé en commun chez Mike. Pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, l’ami de Mike rencontra les parents du garçon. Les parents de Mike furent contents de rencontrer le meilleur ami de leur fils dont il parlait assez souvent. Vu qu’il était vendredi, les parents de Mike proposèrent à leur invité de resté pour dîner, puis pour dormir. Le jeune homme accepta avec plaisir. Mike avait peur que ses parents ne prennent son ami pour quelqu’un de bizarre, cinglé et loufoque, mais il n’en fut rien. Etrangement, son meilleur ami avait su se « tenir ». Pas de discours abracadabrant, pas d’attitude bizarre durant le repas, il était resté le plus normal possible et les parents de Mike l’adoraient. Ils discutèrent de tout, de rien. Le père de Mike annonça ensuite à sa famille que son frère allait divorcer. Mike demande plus de renseignements. La tante de Mike, visiblement, ne supportait plus du tout l’attitude de son mari, ses départs incessants, le fait qu’ils ne se voyaient jamais… Plusieurs raisons en tout cas qui menaient au divorce. L’oncle de Mike était commandant sur un navire de croisière, et ceci, était toute sa vie, au détriment de leur fils unique. Mike pensa à son cousin pour qui la situation ne devait pas être facile. Mais les deux familles ne se voyaient quasiment jamais – c’est ce que Mike expliqua à son ami durant la soirée. Il montra cependant une photo de famille prise plusieurs années plus tôt. On y voyait Mike devant ses parents, ainsi qu’un autre couple, l’oncle et la tante de Mike. La femme portait un enfant dans ses bras. Le cousin de Mike – David – avait 5-6 ans de moins que Mike. Ce week-end passé dans la famille de Mike fut comme le reste, génial.

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Réveillon de Noel

Les vacances de Noël approchaient. Noël était également le jour de l’anniversaire du meilleur ami de Mike – ce dernier l’avait appris par hasard en prenant la carte d’identité du jeune homme pour y voir sa tête. Comme chaque année, le jeune adolescent allait fêter Noël et son anniversaire seul (quand il était plus jeune, Diane avait toujours quelque chose à faire). Mike en discuta bien évidemment avec sa famille. Il était hors de question de laissé le jeune homme passé les fêtes seules. Il viendrait durant les vacances dormir chez Mike et sa famille. Le programme prévu depuis longtemps dans la famille de Mike fut changé. Avec le récent divorce du frère du père de Mike, le grand repas de famille devint simplement un repas traditionnel, avec une dinde, et seulement le couple, leur fils et le meilleur ami de leur fils. Mike était déçu de ne pas pouvoir voir son cousin qu’il n’avait pas vu depuis très longtemps. Mais il était cependant heureux de passé les deux semaines de vacances avec sa famille. Noël était seulement trois jours après le début des vacances, soit assez rapidement. Mike avait fait ses achats de Noël alors que c’était encore l’école. Un après-midi, avant le volley-ball, il s’était rendu au centre commercial. Etrangement, son meilleur ami avait fait la même chose. Le soir du réveillon, les rires et la joie étaient présents dans la demeure familiale. Le repas préparé par Madame Andrews était onctueux. Monsieur Andrews avait raconté quelques blagues à table, mais la palme revenait au meilleur ami de Mike. Il distrayait tout le monde avec ses pensées et ses idées. Par moment, personne ne savait quoi répondre, mais il continuait. Mike était ravit de le voir lui-même et malgré tout apprécié par sa famille. Le moment des cadeaux était venu, il était 0h00. Mike avait offert un agenda électronique pour son père et une boîte à couture pour sa mère dont c’était sa passion. Mike vit que son meilleur ami avait également acheté des cadeaux pour ses parents. Il offrit un magnifique bouquet de fleurs, presque gigantesque, qui était composé de fleurs assez rares et dont les couleurs étaient les couleurs préférées de sa mère. Il offrit ensuite une paire de bottes pour monsieur Andrews, les bottes exact qu’il désirait. Mike taquina son ami en lui disant qu’il était devin. Les parents offrirent ensuite les cadeaux aux enfants. Leur fils avait enfin un nouvel ordinateur portable – ce qu’il réclamait depuis déjà quelques mois – ainsi que des vêtements. Madame Andrews avait tricoté un pull pour le meilleur ami de Mike, et il l’adorait. C’était la première fois qu’on lui faisait un vêtement qu’il trouvait d’ailleurs magnifique. Monsieur Andrews, lui, offrit une montre au jeune homme. Il avait remarqué qu’il n’en portait jamais et pour lui, un homme devait toujours avoir sa montre. Les deux amis avaient laissé leurs cadeaux réciproques dans la chambre de Mike, ils savaient qu’ils se les offriraient quand ils iraient dormir. Le reste de la soirée, Mike commença à branché et installé son ordinateur. Vers 2h00, les parents allèrent se coucher en leur souhaitant bonne nuit, Mike et son ami en firent autant.

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Je t'aime

Durant la nuit, Mike et son meilleur ami ne pouvaient s’empêcher de rire. Ils étaient dans la chambre depuis quinze minutes qu’ils se décidèrent à échangés leurs cadeaux. Mike fut le premier à offrir une petite boîte au jeune adolescent. Celui-ci ouvrit son cadeau et découvrit un pendentif, en argent. Il remarqua que le pendentif pouvait s’ouvrir. Il l’ouvrit et découvrit une photo de famille. Il était sur la photo, âgé de 5 ans, avec ses parents qui l’entouraient en lui donnant tout l’amour qu’un enfant pouvait désirer. « Je t’ai piqué la photo quand j’étais venu durant les vacances de la Toussaint, j’espère que tu ne m’en veux pas trop. » lui avait répondu simplement : « Je me demandais ou elle était passée. J’avais soupçonné les castors dans le jardin. ». Mike éclata d’un grand rire avant de se ressaisir et de se voir offrir le cadeau de son ami. Celui-ci remercia avant tout son ami pour le pendentif et il lui rappela que le plus beau cadeau pour lui était d’être en sa compagnie. Mike lui répondit qu’il ne s’agissait que de son cadeau de Noël pour le moment et qu’il aurait ensuite droit au cadeau de son anniversaire. Mike ouvrit le cadeau que lui offrait son meilleur ami. Dans l’énorme boîte, il découvrit plusieurs choses. Il y avait une réplique de Chip en petit (d’ailleurs Chip était en ce moment même en train de dormir dans le lit de Mike) « Comme ça toi aussi tu as ton Chip, mais lui c’est Dale », il y avait un CD, compilation de plusieurs chansons « Toutes les chansons qu’on a écoutés ensemble sont dessus, j’en ai pas oublié une seule », un beau stylo plume argenté « tous les écrivains possèdent une plume argentée », un cadre avec une photo d’eux juste après Halloween « Ca c’est pour décoré un peu les murs de ta chambre, j’avais songé à de la peinture aussi, j’ai longuement hésité », il y avait ensuite un livre que Mike était pressé de lire « J’espérais que tu ne l’aurais pas acheté entre temps », une boîte contenant une boucle d’oreille avec des bananes « C’est celle qui va avec la paire quand je suis joyeux, comme ça on a chacun une paire… C’est bien non ? » et pour finir, une boîte avec une gourmette magnifique aux initiales du nom de Mike avec au dos, une inscription « Je t’aime ». Mike ne savait pas quoi dire. Tous ces cadeaux, tous ces détails… Son ami avait vraiment fait fort et s’était cassé la tête pour lui. Il en était très touché, ému. Jamais il n’aurait pensé être à ce point touché par ce jeune homme qu’il connaissait depuis presque trois mois. Il le remercia, bien évidemment. Il mit sa gourmette à son poignet et il lisait l’inscription au dos plusieurs fois dans sa tête. Pourquoi ces quelques mots le perturbaient autant ? Parce qu’il ressentait lui aussi le besoin de lui dire qu’il l’aimait, mais peut-être différemment ? Il devait en avoir le cœur net et peut-être le moment de lui offrir son cadeau d’anniversaire était venu. « J’ai quelque chose de plus spécial pour ton anniversaire… J’espère que tu ne m’en voudras vraiment pas si ça ne te plaît pas… » « Ne t’en fais pas, tous les cadeaux me plaisent, surtout si ça vient de toi » « Okay, mais il faut que tu ferme tes yeux… Pour appréciait d’avantage la surprise ». Le meilleur ami de Mike – le serait-il encore après ce Noël ? – s’exécuta et ferma ses yeux. Il n’attendit que quelques secondes avant de sentir la chose la plus extra ordinaire qui lui était donné de sentir durant sa vie. Il sentit le contact de Mike avec lui-même. Un contact agréable et intime. Mike venait de posé ses lèvres sur celles de son meilleur ami. Tel était son cadeau. Pour lui ce n’était pas son premier baiser, mais il avait appris que pour son ami, ça l’était. Le baiser se prolongea, c’était bon signe pour Mike. Il ne se faisait pas envoyer balader comme il l’avait craignait un temps. Il y pensait. Depuis quand avait-il remarqué que ses sentiments pour son ami avaient changé ? Il le savait depuis le début, mais ce mois-ci, les choses s’étaient clarifiés, intensifiés. Le baiser se prolongeait. Le jeune homme qui recevait le cadeau lui aussi y réfléchissait. Lui qui réfléchissait à tellement de choses avec tellement de questions lui passant dans la tête, cette question ne l’avait jamais fait se débattre dans un long flot d’explications. Il savait qu’il aimait Mike. Mike était son ami, son seul ami, son meilleur ami et bien plus. Il n’avait jamais connu une seule relation amoureuse, que ce soit avec une fille ou quelqu’un d’autre. La seule relation d’amour qu’il avait connu était celle avec ses parents. Avec Mike aussi c’était de l’amour. Et quand on s’aime, on s’exprime, le supposait-il. Il profita donc du moment. Mike s’écarta et vit que son ami ouvrait seulement ses yeux. « Je t’aime aussi ». Ils ne parlèrent plus du reste. Mike s’allongea dans son lit, son ami à côté. Ce dernier se blottit dans les bras de Mike et ils dormirent jusqu’à l’aube, lorsque le jour de Noël se levait.

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La Nouvelle Année

Les vacances de Noël défilèrent et pour les deux garçons avec beaucoup de plaisir. Ils allèrent à la patinoire, au cinéma, faire du shopping mais tout avait changé. Ils n’étaient plus les meilleurs amis du monde, mais ils n’étaient pas officiellement un couple. Ils durent attendre le réveillon de la Saint Sylvestre pour ça. Durant une semaine donc, ils vaquèrent à leurs occupations comme deux bons amis, aucun baiser ne s’était reproduit. Mais au réveillon de la nouvelle année, la famille Andrews, ainsi que le meilleur ami de Mike donc, sortaient pour se rendre à une grande soirée organisée par des amis à eux. Plus de 500 personnes dans la salle mais surtout, beaucoup d’amis de longues dates à Mike. L’ami de ce dernier découvrit de nouvelles sensations ce jour là. La soirée allait être riche en rebondissements. Les visions qui étaient devenus moins fréquentes allaient revenir de plus belle, il allait se disputer pour la première fois de sa vie avec Mike et il allait finir par vivre une soirée merveilleuse, sur la fin. A 20h00, la famille était arrivée dans l’énorme salle ou la soirée se déroulait. Les parents se séparèrent assez vite des enfants pour dire bonjour à la foule présente et à leurs amis. Mike et son ami se dirigèrent vers le buffet ou les petits fours et les boissons étaient servis. Mike prit un verre de champagne, son ami n’aimait pas, même sans goûter. Il se dit que l’alcool était très mauvais. Au bout d’un petit moment, des jeunes gens vinrent sur les gens. Autant Mike était habillé très classe avec un costume noir, une chemise blanche entre ouverte et coiffé impeccablement, il portait malgré tout la boucle d’oreille avec des bananes. Son ami la portait lui aussi, la sienne. Mike avait mis sa gourmette et son ami son pendentif. Son ami était resté également dans son univers au niveau de son look. Trois mèches roses et une excentricité de couleur pour le choix de ses vêtements. Quoi qu’il en soit, le groupe d’adolescent – deux garçons et trois filles – demandèrent des nouvelles à Mike. Ils ne s’étaient visiblement pas vus depuis l’été dernier et ils voulaient rattraper le temps perdu. Ils ne firent pas attention à l’ami de Mike et l’entraînèrent avec eux vers le parc juste derrière. Le jeune adolescent, avec ses lunettes de soleil sur la tête, ne s’en incommoda pas. Ils avaient besoin de se retrouver entre amis. Mike fit un petit sourire de désolé et disparut dans la foule. Le jeune homme resta seul à danser sur la musique qui passait et à manger des petits fours. Soudain, il sentit une migraine dans sa tête. Il posa les lunettes de soleil sur ses yeux et regarda en direction du jardin. A travers ces lunettes de soleil il vit son ami, Mike, très joyeux en train de chahuté avec une fille – qui était avec le groupe – puis la fille l’embrassait. Le jeune homme enleva ses lunettes et ferma les yeux. Il ne voulait pas voir ça, il ne le supportait pas. Pour la première fois de sa vie il connaissait un nouveau sentiment : la jalousie. Il ne voulait pas que ce qu’il avait vu n’arrive, il ne le supporterait pas. Il aimait Mike, Mike était important pour lui, très important. Mike n’était pas que son meilleur ami mais alors, qui était-il ? Depuis Noël tout était difficile dans sa tête… Le jeune homme se mit à parcourir la salle, il vit Monsieur et Madame Andrews en train de discuter avec une jeune femme qui se présentait. Elle s’appelait Lara quelque chose… Il n’entendit pas la fin de la phrase car il s’éloignait. L’adolescent se dirigeait vers le grand parc. Il était déjà 22h30, le repas commençait à être servit. Il y avait du monde dans le parc mais le jeune homme savait ou il devait se rendre. Il avança sous la fraîcheur de la nuit, il croisa alors les deux garçons et les deux filles qui étaient venus chercher Mike. Il les arrêta « Excusez-moi, ou est Mike ? » « Plus loin avec Mélissa, mais ils doivent être occupés vieux ! ». L’adolescent laissa le groupe et accéléra la cadence vers le lieu ou il pensait retrouver son ami dans les bras de cette… fille ? Au bout de deux minutes il tomba sur les deux personnes en question et revit sa vision passer dans sa tête. Ils s’amusaient, rigolaient, se taquinaient. Il devait arrêter ça. Il devait l’en empêcher et… il réussit. Pour la première fois de sa vie, il empêcha un événement de se produire, parce qu’il y croyait, qu’il le voulait, parce qu’il l’aimait. « Mike !! ». Le jeune homme se retourna et vit son ami. La jeune fille, sentant la menace arriver, n’avait pas l’air heureuse. « Excuse-moi j’allais arriver tu sais… » « Tu le connais ? » Mike expliqua à la jeune fille qu’il s’agissait de son meilleur ami qui passait les vacances chez lui et qu’il l’avait laissé seul depuis trop longtemps. Tout bas, la jeune fille se moqua du look étrange de son ami, ce à quoi Mike avait répondu qu’il s’en fichait de ce qu’elle pensait. Mélissa, vexée, s’en était allée. Elle n’adresserait plus la parole à Mike, elle l’avait décidé. Mike s’approcha alors de son ami comme quelqu’un qui avait était pris en faute, ne sachant pas quoi dire. « Tu allais l’embrasser si je n’étais pas arrivé ? » « Bien sur que non ! C’est absurde ! Pourquoi j’aurais fait ça ? » « Parce qu’elle ne demandait que ça. Parce que tu l’aurais fait, parce que tu n’aurais pas résisté ». Le jeune homme expliquait tout ça sur le ton de la conversation, sans trahir la moindre émotion dans sa voix. Mike le prit par les épaules. « Comment tu peux savoir ce que j’aurais fait ou non ? » « Je le sais, c’est tout. ». Pendant deux minutes, aucun des deux garçons ne dit le moindre mot. C’est Mike qui rompit le silence « Même si elle m’aurait embrassé je l’aurais repoussé. J’ai déjà un petit-ami, pourquoi j’irais fricoter avec une fille ? ». Son ami resta la, bouche bée, sans trop comprendre ce qui lui tombait dessus. « C’est moi le petit ami en question ? » « Oui babache ! ». C’était ça que les deux garçons étaient, un couple alors… « C’était assez bizarre et nouveau pour moi tu sais. Quand je t’ai embrassé je ne savais plus quoi dire, comment réagir… Alors je me suis dit qu’on devrait faire comme d’habitude tant que tu ne dirais rien. » « Je crois que ce soir j’ai était jaloux. Un sentiment bizarre qui sème la zizanie dans le corps tu sais, un truc bizarre… » Mike se mit à rire. Il était vraiment drôle, vraiment charmant. Adorable. Tous deux se souriaient bêtement. « A Noël c’est moi qui ai fait le premier pas, inversons les rôles pour Nouvel An ». Le petit-ami de Mike lui souria et s’approcha tout doucement et reproduit le même événement qu’il y a une semaine. Avec une seule différence. Mike avait tout vu. Mike savait. Mike avait compris. Ils avaient partagé une vision. Le jeune homme avait posé ses lèvres sur Mike depuis deux secondes qu’une vision vint lui entrer dans la tête, violemment… En quelques mini-secondes, de nombreux flashs se succédaient. Une cuisine. Le feu. La panique. Les gens qui courent. Les deux jeunes gens s’écartèrent précipitamment, effrayés. « C’était quoi » paniqua Mike. Son ami se rendit compte que le contact rapproché et intime avec Mike lui avait permis de partager une partie de ce don qu’il disposait depuis tellement longtemps. « Toi aussi tu l’as vu ? Tu n’es pas fou je te rassure… » . Ne comprenant vraiment pas, Mike demanda des explications. Son ami lui répondit tout calmement qu’il était en train d’avoir une vision et qu’il l’a ressentit et l’a vu lui aussi. « C’est la première fois que quelqu’un d’autre en voit une aussi… J’imagine qu’elle est passée par notre bouche ou quelque chose comme ça ». Mike dut souffler un bon cinq minutes avant d’avaler la nouvelle. Son petit-ami lui rappela les cadeaux de Noël, comment il savait ce qui plairait à ses parents, pourquoi il était venu le retrouver dans le parc au moment ou Mélissa l’embrasserait… Mike ne comprenait pas pourquoi il ne lui en avait jamais parlé, son ami lui répondit simplement qu’il ne l’aurait pas cru, comme les autres, qu’il l’aurait certainement prit pour un fou. Mike réalisa ensuite qu’il disposait d’un don incroyable. Son ami le détrompa, c’était un supplice, un calvaire, une souffrance. S’il pouvait, il ne voudrait plus de ses visions. S’il pouvait… C’est alors que Mike se rendit compte que si c’était une vision, il y aurait le feu quelque part bientôt. Son petit-ami déjà habitué savait que ce serait dans les cuisines de la salle de réception. Paniqué pour ses parents et les invités, Mike voulu se précipité pour donner l’alerte. Son ami l’en dissuada, ils le prendraient tous pour un fou. Il n’avait pas tord. Le jeune homme comprenant que des évènements pouvaient être changés ou modifiés proposa de déclenché l’alerte incendie avant l’incident, pour que les gens se mettent à l’abris. Mike approuva son idée et ils s’exécutèrent. Pas assez rapidement. L’alerte avait été donnée, les gens se dirigeaient tous vers le parc. Moins de deux minutes plus tard, le feu se propageait dans les cuisines donnant une véritable panique. Les gens se précipitaient vers les sorties et principalement le grand parc. Mike abandonna son petit-ami pour vérifier que ses parents étaient bien sortis et à l’abri. Tout le monde était sorti lorsque l’explosion dans les cuisines retentit. Peu après, les pompiers étaient sur place pour éteindre l’incendie. Le jeune homme qui eut la vision pu retrouver, sain et sauf et soulagé, la famille Andrews dont les parents étaient sous le choc. Il était 0h00 lorsque les gens commencèrent à retournés chez eux, la soirée gâchée.

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La vérité

Les Andrews étaient rentrés chez eux. Les parents de Mike allèrent se coucher rapidement. Les deux garçons montèrent dans la chambre du garçon. Mike demanda à son petit-ami de lui parler de cet étrange don, de ces visions. Avec ce ton toujours aussi calme – et qui faisait froid dans le dos cependant vu les circonstances – il commença son récit. Tout débuta à l’âge de six ans, la mort de leur voisin, la jambe cassé de sa mère, le meurtre de ses parents à Pâques, ses petites visions, ses lunettes de soleil offertes par Mademoiselle Claire… Jusqu’à l’incident d’il y a à peine deux heures. Mike n’en revenait pas, il était étonné et ne savait pas comment réagir. Lorsque son petit-ami ajouta qu’il pouvait ressentir la douleur, la souffrance et les sentiments que les gens de ses visions ressentaient, Mike ne put s’empêcher de le prendre dans ses bras. Dans son oreille, tout bas, il lui dit « Tu n’es plus seul maintenant, tu n’auras pas à affronter ça tout seul ». Les vacances se terminèrent sans incident majeur. Ils savaient qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre. Mike était heureux de connaître le secret de son petit-ami, ce dernier heureux d’être aimé par quelqu’un. L’école allait reprendre et le jeune homme aux visions et Chip allaient retourner vivre chez eux.

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Le Clash

Durant le mois de janvier, Mike se demandait si son petit-ami n’avait pas eu des visions « catastrophes ». Mais non, rien d’alarmant, juste des petites choses sans intérêt. A la fin du mois, Mike avait une compétition de volley-ball. Un grand match. Evidemment, son petit-ami voulait être présent pour le voir et le supporter… à sa manière ! La première dispute du couple éclata ce jour là. La compétition avait lieu en après-midi. La matinée, Mike devait s’échauffer avec son équipe. Les Andrews proposèrent à celui qu’ils considéraient encore comme le « meilleur ami » de Mike de manger avec eux du midi et ils iraient ensemble voir le match. Tout le monde était d’accord. Seulement, original comme il est, le jeune homme avait revêtit la tenu de supporter. Un énorme écureuil en guise de chapeau, le nom de l’équipe peint sur un T-Shirt avec le prénom de Mike et son numéro de maillot, le 1. Les Andrews avaient trouvé ça génial, persuadé que Mike aimerait la surprise. Oh oui, Mike aimerait la surprise. Il serait touché. Jusqu’à ce qu’un membre de son équipe ne fasse une remarque. Une demi-heure avant le match, les Andrews et l’ami de leur fils étaient présents. Tout le monde regardait bizarrement le jeune homme, mais lui s’en fichait et ne le remarquait même pas. Lorsque les deux équipes qui s’affrontaient entrèrent sur le terrain, Mike ne put s’empêcher de remarquer – on ne voyait que lui d’ailleurs – son petit-ami comme un vaillant supporter… Cela le fit intérieurement sourire et il lui adressa un signe. Le match commença. Mike ne réalisa pas – et n’entendit pas – les remarques que son équipe lançaient à l’encontre du jeune homme déluré dans le public. Mike mena son équipe à la victoire avec un bon score. Tout le monde était heureux. Les Andrews allaient attendre leur fils dans la salle en compagnie du vaillant supporter. Pour fêter la victoire, un goûter était organisé dans la salle. Dans les vestiaires, Mike et son équipe étaient heureux. Ils commencèrent à se changé pour allez se doucher. C’est alors que Kévin, un de ses amis cependant, commença à se moquer du gars dans la salle qui soutenait Mike. Il le trouvait ridicule et totalement naze. D’autres commencèrent à rire, mais Mike ne disait rien. Quelques membres de l’équipe étaient dans le même lycée que Mike – mais avaient optés pour l’option scientifique – ils commencèrent donc à expliquer que c’était le petit « toutou » de Mike qui le suivait partout. Des remarques débiles commencèrent à jaillir dans les douches « tu l’as bien dressé au moins Mike ? » « Il fait tout ce que tu lui demande de faire ? » « Ca te fait quoi d’être un pédé maintenant ? Tu t’éclates au lit avec lui ? » Mike qui était resté très calme se retourna sur le dernier qui lui fit la remarque et le frappa de son poing tellement fort que son coéquipier saigna du nez. Mike ne le supportait pas. Personne n’avait le droit de se moquer de son ami, aussi ridicule soit-il. « Je savais pas que les tantouzes savaient frapper » avait lancé un autre joueur. Mike se retourna sur lui et commença à sauté dessus en le frappant. D’autres joueurs intervinrent pour les séparés. « Dis encore une seule fois ça et je te casse la gueule, t’as compris ? ». Mike prit ses vêtements, s’habilla et sortit des douches sous les rires des autres. Il prit son sac, ne salua même pas l’entraîneur et chercha ses parents des yeux. Il les trouva en train de discuter avec son… petit-ami ? Il était prêt à l’aimer, mais à assumer peut-être pas. Mike se dirigea vers sa famille. « On peut y aller, je suis fatigué ? » « Bien sur mon chéri » sa mère n’était pas contre. « C’était un très beau match, je suis pas très sport d’habitude, c’est la première fois que je venais à un match… » « Ben la prochaine fois ne viens plus ! ». Les Andrews et le petit ami de Mike furent très surpris de la réaction du jeune homme, assez agressive. « On y va ? » « Bien sûr ! On te raccompagne ? » demanda madame Andrews à l’ami de son fils. Mais ce dernier sentant que Mike n’était visiblement pas de bonne humeur préféra décliner l’offre. Il rentrerait à pied, il avait besoin de marcher prétexta t-il. « On s’appelle ? » « Si j’ai le temps » avait répondu Mike en partant sans un regard à son petit-ami. Les Andrews virent le malaise entre les deux jeunes gens mais n’en parlèrent pas. Le vaillant supporter décida de rentrer chez lui. Dans la salle, il eut une vision lunette. Grâce à son accessoire, il sentit le mauvais pressentiment s’accroître. Il était en danger. Un danger qu’il ne pouvait éviter et qu’il allait devoir affronter.

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L'Agression

En plein hiver, la nuit tombait rapidement. Le jeune garçon avait enlevé son chapeau et l’avait rangé dans son sac à dos. Il avait pris les grandes rues pour rentrer chez lui tout en flânant. Puis pour se rendre jusqu’à l’arrêt de bus qui le conduirait à sa maison, il devait emprunter quelques petites rues mal fréquentées comme on les appelait. Il ne remarqua pas, perdu dans ses pensées, que depuis le gymnase, trois silhouettes le suivaient. Trois silhouettes qui avaient des comptes à réglés avec lui. Parce qu’il leur avait volé le capitaine de l’équipe. Parce qu’il le rendait ridicule. Parce qu’ils supposaient des choses, certes vraies, qu’ils ne voulaient même pas imaginer. Dans une rue déserte que le jeune homme devait absolument traverser, il s’arrêta quelques secondes pour refaire le lacet de sa chaussure qui s’était défait. C’est alors qu’en courant, les trois jeunes le bousculèrent et commencèrent à le poussé contre le mur, puis par terre, dans les flaques d’eau et de boue. « Alors on fait moins le malin hein ? Sale pédé ! Tu crois que c’est aussi simple que ça ? Tu te pointe et tu t’envoie en l’air avec le capitaine de l’équipe ? Tu sais ce qu’on veut aux pédés dans ton genre ? On leur apprend la leçon… ». Le jeune adolescent ne voulait pas répondre, il ne savait pas quoi répondre. S’il le savait. Il leur aurait parler de ce que pouvait engendrer la violence, mais aucun des trois ne l’aurait laissez terminé sa phrase. « Alors t’as perdu ta langue ? Tu réponds pas ? On va t’apprendre à nous défié ! Hein les mecs ? ». Celui qui parlait depuis le début commença à donnez un coup de pied dans le ventre de l’adolescent, il était bientôt imité par ses amis. Le jeune homme tenta de se protéger le visage, il était repoussé dans la boue, dans l’eau… Ne sachant pas comment lui-même, il réussit à s’extirper des coups. Son visage ensanglanté, des écorchures à ses bras, ses genoux bien abîmés à cause de ses jeans déchirés, il se mit à courir. Il essayait de regagner une rue avec du monde, peut-être cela le sauverait-il. Mais il savait que ça ne le sauverait pas, qu’il y passerait. Les trois gars se lancèrent à sa poursuite. Le jeune homme courut à perdre haleine, tourna sur sa droite, et paniqué, se retrouva dans un cul de sac. Il y avait un très long grillage devant lui, avec derrière des poubelles, et plus loin, une rue avec du monde. Elle était là, la porte de sortie. Ayant un peu d’avance, il commença à grimper sur le grillage, mais le temps dont il disposait ne lui suffit pas à s’enfuir. Les trois garçons arrivèrent en courant. L’un d’eux tira sur sa jambe avec une force incroyable. Le jeune garçon tomba, se griffa le visage sur le grillage et s’étalé sur le sol. Son menton était en sang et quatre horribles griffes lui traversaient le visage. Il essaya de se relevé, mais l’un des garçons le poussa dans des sacs de poubelles. La chute fut amortie, mais du verre se trouvant dans l’un des sacs n’amortirent rien du tout. Il sentit un bout de verre lui entrait dans la jambe. Son cri était étouffé par le sang qu’il recrachait. Il n’entendait plus ce que les jeunes lui disaient. Ils l’insultaient, le menaçaient, mais surtout, le rouaient de coups. Un des garçons demanda s’il aimé la pisse. Sans rien comprendre, le jeune homme au sol sentit quelque chose de chaud lui coulait sur le visage et sur le corps. Les trois garçons étaient en train de se vider sur lui. De l’autre côté du grillage, un policier commençait à venir, alertés par le bruit. Aussitôt, en voyant quelqu’un s’approcher – un flic en plus – les trois garçons se mirent à courir pour s’enfuir le plus rapidement possible. Le policier les interpella, en vain. Il regarda à travers le grillage pour voir à quoi étaient occupés les jeunes gens et il le vit. Le jeune adolescent était étendu sur le sol, le visage ensanglanté, les habits déchiraient, salis par la boue, inconscient…

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L'horrible nouvelle

Les secours arrivaient, ils transportèrent le garçon aux urgences. Massage cardiaque, réanimation, il était toujours parmi eux. Il perdait beaucoup de sang. Les secours faisaient de leur mieux. Il arriva aux urgences un quart d’heure après, il fut transporté en soins intensifs. Toute la nuit, les médecins bataillèrent pour le garder avec eux. Ils avaient réussi, il était toujours en vie. Mais il y avait une autre nouvelle, une nouvelle qu’ils devaient annoncer à ses proches le plus rapidement possible. La seule chose qu’ils trouvèrent dans ses poches c’est un papier avec un nouveau numéro de téléphone. Ainsi que sa carte d’identité qui les informaient ou il était domicilié. L’inspecteur chargeait de l’enquête sur l’agression du jeune homme appela le numéro qu’ils avaient trouvés dans ses poches au petit matin du dimanche. Le numéro appartenait à Mike. Celui-ci dormait paisiblement dans son lit. Peut-être pas si paisiblement que ça. L’incident dans les douches de la veille le travaillait, puis sa façon d’avoir envoyer balader son petit ami. Ce n’était pas sympa de sa part, mais il avait besoin d’être seul d’y réfléchir. Il l’appellerait tout à l’heure, s’excuserait et se ferait pardonner. Il n’eut plus le temps d’y pensé que son portable sonnait. Il ouvrit les yeux difficilement et commença à se retourner dans son lit pour attraper son téléphone. Il essayait de lire le numéro qui s’y affichait, c’était un numéro qu’il ne connaissait pas. Il décrocha et d’une toute petite voix « Allo ? » « Bonjour monsieur, excusez-moi de vous déranger aussitôt je suis l’inspecteur Benson. J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer… » Le sang de Mike ne fit qu’un tour avant qu’il comprenne de quoi il s’agissait. L’inspecteur Benson n’eut pas besoin de le dire, il le devinait. Il était arrivé quelque chose à son petit ami et il était la personne à prévenir certainement. L’inspecteur lui expliqua vite fait ce qu’il s’était passé lui demandant de le rejoindre à l’hôpital. Mike acquiesça. Il se leva, s’habilla et prévint ses parents qui étaient déjà réveillés. Madame Andrews décida de l’accompagner.

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Dans le coma...

A l’hôpital, Mike et sa mère montèrent directement dans le service ou le jeune homme se trouvait (l’inspecteur le lui avait dit). En arrivant, ils virent un homme – très probablement l’inspecteur – en train de boire un café. Instinctivement, l’inspecteur et le jeune homme se reconnurent. « Vous êtes l’inspecteur Benson ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Ou il est ? » « Calmez-vous. Notre enquête devra le déterminé. Votre ami est pour le moment dans… Dans le coma. » Mike, toujours sur de lui et sachant plutôt bien cacher ses émotions ne put s’empêcher de laissez ses larmes coulées. Sa mère lui passa sa main dans le dos pour le réconforter. « Il semblerait qu’il se soit fait agresser par trois jeunes… » « Qui ? » L’inspecteur Benson expliqua alors qu’ils ne savaient pas et qu’il comptait sur lui pour lui fournir une liste de suspects. Mais Mike ignorait. Qui aurait bien pu agresser le jeune garçon ? Il ne le savait pas. Il n’avait pas d’amis, pas d’ennemis. C’était sans doute des racailles traînant par-là. Ils ont vu sa façon bizarre de s’habiller. « Au mon dieu maman on aurait du le raccompagner hier. C’est ma faute… » « Mon chéri ne dis pas ça tu ne pouvais pas savoir… » « Il était avec vous hier ? » « Mon fils avait un match de volley. Il est venu y assister, il était dans les tribunes avec mon mari et moi. Puis nous sommes rentrés juste après en voiture, Mike se sentait fatigué. » « Et il ne c’est rien passé là-bas ? » S’il s’était passé quelque chose. Mais était-ce important ? Avait-ce un rapport ? Mike pouvait-il en parler devant sa mère ? L’inspecteur vit l’attitude de Mike et le poussa à lui dire ce qu’il savait. Mike raconta l’histoire dans les douches, ses camarades qui se moquaient et insultaient le jeune homme et que ça l’avait très énervé. Madame Andrews se sentit désolé pour son fils, mais elle ne savait pas la plus grosse partie du secret de son fils. « Je peux le voir ? » « Je pense, voyez avec un médecin… Je vous tiendrai au courant. Madame Andrews je peux vous parler ? » Mike laissa sa mère avec l’inspecteur et interpella un docteur en demandant la chambre de son ami. Le médecin lui dit qu’il était dans le coma, ce qu’il savait, mais qu’il pouvait cependant l’entendre, normalement. Mike se précipita dans la chambre et ouvrit la porte. Son petit-ami était allongé dans le lit, des pansements sur ses bras, au visage, une machine juste à côté pour l’aidé à respiré visiblement… Endormi… Mike s’approcha du lit et s’asseya sur la chaise à côté. Il prit les mains de son petit-ami. « Je suis désolé » murmurait-il. « Vraiment désolé. » Il se laisse allez et se mit à pleurer en posant la tête sur le lit du patient. Madame Andrews arriva tout doucement, mais en voyant l’état de son fils, préféra les laisser seuls et ressortit de la chambre.

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La maladie

Février passa, mars arriva… L’hiver se terminait, il n’y avait aucune amélioration dans l’état de santé du jeune garçon. La police avait finit par arrêter les coupables. Mikaël avait aussitôt démissionné de l’équipe de volley-ball. Il ne pouvait vraiment pas continué à joué en sachant ce que des membres de son équipe étaient capables de faire. Les Andrews n’avaient pas compris l’attitude de ces jeunes gens. Deux révélations furent lancées durant le coma du jeune adolescent. La première concernait la relation entre Mikaël et lui. Les parents de ce dernier commençaient à se posé des questions. Mike leur révéla la vérité à l’hôpital. Les Andrews étaient venus rendre visite à celui qu’ils avaient tant de fois accueillies chez eux. Sur une chaise, au fond de la chambre, Chip était assis. Mike savait que son petit-ami aurait voulu qu’il soit là. C’était sortit tout seul. Mike leur avait simplement dit « Je l’aime vraiment. J’ai jamais était aussi amoureux de ma vie. » Il l’avait dit avec tellement de sincérité, tellement de franchise que ses parents devaient être heureux pour lui. Ils ne lui répondirent rien. Au soir, Mike entendit sa mère pleurait. Son père voulait la rassurer, la consolé. Mais quelques jours plus tard Madame Andrews annonça à son fils qu’elle l’aimerait peu importe ce qu’il ferait, peu importe ce qu’il choisirait. Mike était heureux. Il savait qu’au réveil de son petit-ami, ils pourraient s’aimer sans peur de se caché de ses parents. Il avait honte de lui-même d’avoir réagit comme ça avec lui le jour de l’agression. Il ne devrait pas avoir honte de ses choix et de ses décisions, il ne devrait pas avoir honte de celui qu’il aime. Mais la seconde révélation fut un choc pour Mikaël Andrews. Un jour, le médecin lui demanda si son ami avait déjà était malade, subit un choc, une contusion, un accident… Ou n’importe quoi. Mike ne comprenait pas. Le médecin révéla alors au jeune homme ce que révélait l’IRM de l’adolescent. Une forte activité au niveau de son cerveau. Aucun être humain ne pouvait avoir une activité telle que la sienne. Tout ce que Mike voyait sur le scanner c’était des traces rouges visiblement anormales. Le médecin lui annonça alors la douloureuse vérité. Le médecin l’ignorait, mais ceci était l’origine de ses visions. Son petit-ami est atteint d’une maladie génétique extrêmement rare qui cause des dommages au niveau de son cerveau. Il est censé avoir des effets secondaires face à tout ça, mais le médecin ignore lesquels. Mike le sait mais ne le lui dira jamais. Mais la seule chose qui inquiétait réellement Mike c’est de savoir s’il pouvait en mourir. « Je l’ignore. Je n’ai jamais eu à faire à un cas pareil jusqu’à présent. Vous ne l’avez peut-être jamais vu mais il doit atrocement souffrir lorsque les effets secondaires – quel qu’ils sont – se présentent. Malheureusement on ne peut rien faire… » Pour Mike, cette révélation fut la plus douloureuse. Il pouvait le perdre à tout moment. Même s’il se réveillait de son coma, n’importe quel vision – cet effet secondaire – pouvait le tué.

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Le temps passe...

Mike avait pris sa décision. Jamais il ne parlerait de cette découverte à son petit-ami quand il se réveillerait. Mais il se décida d’enquêter sur ce phénomène et de savoir si vraiment il n’y avait aucune possibilité de changer cela. Ainsi, en mars, Mike se rendait en cours, allait étudier à la bibliothèque municipale et rendait visite à son petit-ami, tel était devenue sa routine. Personne au lycée ne se soucia réellement de ce qui était arrivé au jeune homme, personne. Fin mars, Pâques allaient approcher. Mike rencontra Diane. Celle-ci revenait d’un voyage et avait appris ce qu’il était arrivé à son ancien protégé. Elle était désolée pour lui. Mike comprit une chose. Tout ce qui intéressait la femme c’était l’héritage de son petit-ami. Riche par ses parents à leur décès, Diane espérait très certainement, en tant que tutrice du jeune homme, récupéré ses biens. Mais pour Mike c’était une évidence, jamais il ne décèderait, pas de ce stupide coma. Il se réveillerait très bientôt. Lui n’avait pas de vision, mais il n’avait pas tord. Début avril, il sortit de son coma.

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